La Luzerne est l’une des plus petites communes du département. Elle est située au nord-est de Saint-Lô.
Ses communes limitrophes sont Saint-Lô, Saint-André-de-l’Épine, Couvains, Villiers-Fossard et le Mesnil-Rouxelin.
Le ruisseau « La Dollée » la traverse.
L’activité de la commune est essentiellement agricole :
- 5 exploitations, dont 3 à vocation laitière, et à terme 2 élevages bio (porcs, poules pondeuses, bovins) dont un (la Ferme de la Tour) qui propose ses produits en vente directe à la ferme.
- 2 exploitations se sont diversifiées dans une activité de loisirs et de tourisme avec la création de 3 gîtes à la ferme.
Il n’y a pas de commerces ou d’industrie, l’habitat est dispersé et il n’y a pas de bourg à proprement parler.
De la demeure seigneuriale (XVIème, XVIIème siècle) subsistent une tourelle, une grande salle côté nord ainsi que les parties inférieures.
L’église remonte au XIIème siècle, elle a été remaniée au XVIIIème et XXème siècle, il n’y a pas de clocher et la tinterelle est accrochée au pignon est. Sous l’église, une crypte murée renferme les tombeaux de deux seigneurs du lieu : Henry de Bricqueville décédé en 1698 et François de Bricqueville en 1700. Dans la chapelle côté nord se trouve un gisant de femme du XVIème siècle. La mairie ainsi que l’école datent du début du XXème siècle, l’école a été fermée en 1967.
Une chronique de 1096 mentionne qu’un Thomas de la Luzerne participa à la première croisade, un autre membre de cette famille a fait partie des défenseurs du Mont Saint Michel contre les anglais en 1423. En 1574, François de Bricqueville qui avait épousée Jeanne de la Luzerne fut tué lors du siège de St-Lô occupée par les huguenots.
La terre seigneuriale de la Luzerne fut vendue aux environs de la Révolution et achetée par Monsieur Gardie, ancien banquier à St-Lô, suite à la banqueroute de ce dernier, elle fut revendue à différents particuliers. Pendant les combats de juin et juillet 1944, les dégâts furent importants mais il n’y pas eu de victimes civiles. Beaucoup d’archives municipales ont été détruites (certaines servirent pour allumer le feu aux soldats américains surveillant le « pipe-line » qui traversait la commune) et la Luzerne fut libérée le 12 juillet 1944.