Il y a toujours un demain !
Florence MAZIER considère que rien n’est jamais joué d’avance. Pour celle qui a franchi les étapes marche après marche, tant qu’il y a de l’envie et surtout de la vie, il y a de l’espoir. Titulaire d’un BTS compta-gestion et d’une licence éco-droit, elle débute dans une étude notariale, puis se dirige vers l’enseignement, elle est dorénavant agricultrice, co-gérante d’une exploitation de vaches laitières et heureuse de l’être. « C’est un métier exigeant mais j’organise mon emploi du temps et cette liberté n’a pas de prix ».
L’engagement s’inscrit dans sa vie depuis 19 ans. Elle débute au syndicat des Jeunes Agriculteurs de la Manche. Elle occupera la fonction de présidente et de vice-présidente régionale. « Je fonctionne à la curiosité. J’ai toujours envie d’apprendre et de comprendre. J’ai gardé le même mode de réflexion lorsque j’ai accepté de rejoindre une liste pour les régionales 2010. Il n’y a aucun plan de carrière derrière tout cela, juste le besoin, en toute humilité, d’agir, de mettre en place des moyens, de trouver des solutions ». En charge du commerce, de l’artisanat et des circuits de proximité, sa délégation à l’Agglo est particulièrement sollicitée en ce moment.
SIMPLE - PASSIONNÉE - OPTIMISTE
« Nous sommes dans le dur, l’entraide, le soutien. Le construire et re-construire ensemble est et sera plus que jamais d’actualité. Beaucoup d’entrepreneurs en perte d’activité n’ont plus de repères et aucune visibilité. Les collectivités, l’État et la Région sont et se doivent d’être à l’écoute. J’entends la colère, la détresse. Mon rôle consiste à rassurer et à accepter de me faire « interpeler » même parfois par ceux qui sont dans la crainte d’un avenir incertain. J’essaie surtout d’apporter mon expérience qui me fait penser avec le recul qu’il y a toujours un demain, dans toute situation, même lorsqu’elle semble désespérée ».
Le métier d’agricultrice apprend à faire face aux imprévus, à l’idée qu’il faut parfois tout recommencer. Florence MAZIER est comme ça, elle ne se laisse pas abattre.
« Outre mon métier qui me passionne, j’aime restaurer et/ou transformer les objets. Mais j’entretiens une relation particulière avec les roses, fleurs sophistiquées et simples à la fois. J’en ai à peu près 80 espèces. Un de mes plaisirs est de confectionner un bouquet différent selon ce que les plantes me proposent. Je ne peux pas consacrer autant de temps qu’il le faudrait mais les rosiers occupent leur espace en toute liberté, un style de jardin à l’anglaise ».
Construire et re-construire ensemble est et sera plus que jamais d’actualité
©2020_Stéphanie Montagne-Grésille